La Gazette de l’Amour

L’amour comme au cinéma

Découvrez notre nouvel article sur l’amour, le cinéma et la vraie vie. L’amour comme au cinéma existe-t-il ? Réponse sur sitederencontrefrance.fr/.

L’amour comme au cinéma hollywoodien est artificiel et sublimé : tout est trop lisse, tout est trop beau et sensuel, si bien que l’on se projette soi-même dans ce genre de relations parfaites, où deux corps s’emboitent parfaitement l’un dans l’autre et l’extase explose aux yeux des spectateurs avides de belles histoires d’amour.

Je ne veux pas être pessimiste, non, mais dans la vraie vie, ce n’est vraiment pas comparable aux images bien trop lisses du septième art. Bien sûr, certains films d’auteurs nous livrent des images très crues (voir parfois trop) de la vie réelle alors que l’idée des films d’amour est plutôt de nous vendre du rêve ainsi qu’une douce illusion à nos petits cœurs qui battent à l’unisson.

Le syndrome Pretty Woman

Dans le film : Quelle jeune fille ne s’est jamais identifiée à Julia Roberts dans Pretty Woman ? Non franchement, il y a de quoi nous faire rêver : une prostituée canon est sauvée de sa condition par un bel homme, qui plus est, multimilliardaire, si ce n’est pas une coïncidence ! Et là toutes les filles fondent en larmes en pensant : c’est tellement romantique, bouhouhou… Et les hommes bavent bien évidemment devant Julia qu’ils rêveraient de sauver. Beaucoup de films reprennent d’ailleurs ce genre de schéma pas tout à fait nouveau et un peu répétitif, un peu traditionnel et de bonne morale.

Dans la vraie vie : Non, l’homme parfait n’existe pas, tout comme la femme parfaite. Votre promise n’a pas les jambes fuselée et la poitrine de Julia et votre homme n’a pas des milliards d’euros dans les poches. Non, vous ne ferez pas les boutiques sur Hollywood Boulevard, mais plutôt chez H&M. Non, vous ne mangerez pas des escargots dans un 5 étoiles mais plutôt un bon hamburger gras chez Mac Do. Et alors ? Votre vie est bien plus trépidante que Julia et Richard qui prennent des bains dans les billets de banque, croyez-moi !

L’amour Disney

Dans le film : L’amour Disney est doux comme un bouton de rose, c’est un peu le monde des Bisounours qui se font des câlins et des cacas papillon. Ce genre de dessins animés ne nous prépare pas du tout aux déceptions de la vie, mais cela a le pouvoir de nous délivrer un message important : l’amour triomphe du mal grâce au baiser d’amour. Ici, le baiser est doux et cotonneux et même si les protagonistes finissent par avoir des bébés (et vivent heureux jusqu’à la fin des temps), on passe l’acte sous silence. La jeune fille, princesse de surcroît, est sauvée de sa condition ou de son mauvais sort par le Prince Charmant, fort et vaillant (on en revient donc au syndrome de Pretty Woman dont je parle plus haut).

Dans la vraie vie : Si vous attendez le prince charmant… il se peut que vous soyez déçu, car celui-ci n’est qu’une invention toute faite ! Votre prince à vous se cure le nez et votre princesse a une tête épouvantable au réveil ? Réjouissez-vous en car il n’y a rien de plus ennuyeux que la perfection. La perfection amène à la conformité, or nous avons chacun notre propre individualité, avec nos qualités et nos défauts, et c’est tant mieux ! Cela contribue à l’échange et à la mixité ! Et il n’y a rien de plus meuuuggnon qu’un petit défaut de fabrication !

L’amour comme au cinéma : un acte idéalisé

Dans le film : Sérieusement, vous avez déjà vu les gens faire l’amour dans un film américain ? C’est beau, c’est une véritable œuvre d’art : Les formes sont devinées mais ne sont pas montrées – laisser dépasser un bout de sein serait un véritable scandale ! Les deux partenaires se déshabillent avec fougue et l’orgasme arrive toujours à point (qui sait attendre) avec un timing de pro. On voit des formes se mouvoir avec grâce, peau contre peau, un petit soupir de contentement (oui, de contentement !), un « je t’aime » évidemment pour augmenter le pathos… On voit aussi les muscles contractés de l’homme dans la passion et la maigreur de l’actrice qui fait semblant de prendre du plaisir…

Dans la vraie vie : Votre partenaire n’est pas un mannequin, mais on s’en fiche, ce qui compte c’est qu’il vous plaise dans son entier. Non, vous, vous n’arrivez pas à sauter dans votre slip comme Stallone après l’acte, vous n’arrivez pas non plus à déshabiller votre partenaire avec tact (la problématique des chaussettes ! ), et l’acte est bestial ou au contraire platonique, mais jamais réellement sensuel ou glamour. Mais on s’en fiche, nous, personne ne nous regarde à travers un écran (quoique, Big Brother n’est jamais très loin).

Le happy-end culcul avec baiser d’amour en prime

Dans le film : Ca y’est Keanu Reeves a sauvé Sandra Bullock d’une terrible attaque à la bombe dans un bus. On a sué tout le long du film à cause du suspense insoutenable et nous pouvons enfin souffler d’aise lorsque le héros embrasse sa chère et tendre, même si c’est terriblement prévisible. Le baiser est une fin en soi qui annonce : tout va bien, nous avons sauvé le monde. Point.

Dans la vraie vie : Même après un premier baiser d’amour, la vie continue, avec ses hauts et ses bas. Et puis nous au moins, on peut l’embrasser quand on veut notre dulcinée et à toutes les occasions (pas seulement après avoir déjoué les pièges d’un pervers poseur de bombes).

Non, profitons de ces instants magiques et oublions ces héros fictifs des temps modernes.

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