Nous changeons d’heure ce week-end et passons donc à l’heure d’hiver. Finies les sorties à pas d’heure, on va rester chez soi, pelotonné sous trois couvertures avec une tasse de thé, des grosses chaussettes et un bon bouquin. Voici une petite sélection de romans d’amour qui vous réchaufferont le cœur ! (Amateurs de livres guimauve comme Twilight et Fifty Shades of Grey s’abstenir !)
1 # L’ombre du vent – Carlos Ruiz Zafon
Le résumé : Daniel est encore un jeune garçon lorsque son père décide de lui faire découvrir un lieu plein de mystères, caché dans les souterrains de Barcelone : Le cimetière des livres oubliés. Dans cette immense bibliothèque empoussiérée de livres, Daniel choisi d’emporter avec lui le roman d’un certain Julien Carax, ce qui va changer le cours de son existence. Au cours de l’enquête pour retrouver l’auteur de ce roman, la vie de Daniel va changer à tout jamais : il va devenir un homme et va apprendre à aimer.
Mon avis : il s’agit d’un roman d’apprentissage sur un fond de Guerre civile espagnole où l’amour joue un rôle prépondérant : entre son amour pour la littérature et pour les femmes, Daniel va découvrir qu’une histoire de cœur peut être destructrice mais aussi salvatrice. Les amoureux de littérature seront conquis tant la plume de Zafon est belle et riche. Même ses personnages parlent avec un langage très théâtral et savent manier le verbe intelligemment et avec délicatesse.
# 2 La petite Fadette – George Sand
Le résumé : Landry et Françoise Fadet – surnommée la petite Fadette – n’auraient jamais dû se rencontrer car tout les différencie. Landry, jeune garçon très convoité, fait partie d’une famille aisée alors que la petite Fadette vit avec sa grand-mère dans la forêt, rejetée par les gens du village et traitée de sorcière. Lorsque la petite Fadette aide Landry à retrouver son frère jumeau qui avait fugué, il lui promet en échange de lui réserver sept danses au bal du village. Alors que tout le monde se moque de ce couple étrange, ces derniers vont connaître leurs premières palpitations…
Mon avis : La petite Fadette est un véritable classique de littérature française. Dans la même lignée que les romans des sœurs Brontë, George Sand, cette Coco Chanel écrivain du 19e siècle, nous fait fondre avec ses histoires d’amour qui bravent l’interdit et deviennent possibles. Elle nous met un peu de magie dans notre quotidien et nous livre un message important : Qui se ressemble, ne s’assemble pas forcément !
3 # Le cuisinier – Martin Suter
Le résumé : Maravan est un demandeur d’asile du Sri Lanka qui vit en Allemagne. Son talent particulier ? La cuisine dans laquelle il excelle et notamment la cuisine aphrodisiaque… Il créé alors sa propre entreprise « Love Food » et devient peu à peu un hôte reconnus par des clients très sélect’. Sa cuisine aux épices asiatiques redonne du piment dans beaucoup de couples dont la flamme s’était éteinte. Peut-être parviendra-t-il, lui aussi par ce biais, à conquérir la Dame de son cœur ?
Mon avis : Après Le parfum de Patrick Süskind, Martin Suter nous propose également un roman olfactif qui mêle cuisine et érotisme, ce qui n’est pas pour nous déplaire ! Si ce roman est un peu magique et agit comme un philtre d’amour, vous aurez toutes les recettes détaillées des repas aphrodisiaques à la fin du livre.
4 # Le mec de la tombe d’à côté – Katarina Mazetti
Résumé : Désirée est un petit rat de bibliothèque un peu bobo et Benny un agriculteur un peu pataud. Chaque semaine, ils se rencontrent au même endroit : au cimetière. Désirée vient y voir son fiancé, mort d’un accident, et Benny, sa mère qui a passé l’arme à gauche. Les deux tombes sont situées côte à côte. Au début, ils se détestent jusqu’au jour où ils se sourient et… tombent sous le charme ! S’ensuit alors une histoire passionnée et passionnelle qui connaîtra ses hauts et ses bas. En effet, il existe un fossé culturel entre les deux personnages qu’ils n’arriveront pas à combler malgré leur passion charnelle.
Mon avis : C’est une très belle histoire, très réaliste qui réunit deux êtres que tout oppose : agriculteur/bibliothécaire, manuel/intellectuelle, baraqué/maigrelette, nature/culture, brutal/raffinée, émotionnel/rationnelle… etc. Bref, ce sont des personnages très attendrissants. La Suédoise Mazetti nous fait vivre une histoire d’amour peu commune et passionnelle, très bien détaillée, notamment au niveau des émotions.
5 # La fille de papier – Guillaume Musso
Résumé : Tom Boyd est un écrivain célèbre mais depuis qu’il a tué son héroïne phare, il a l’angoisse de la page blanche et n’arrive plus à aligner deux lettres. Et pourtant, lors d’une soirée pluvieuse, une jeune fille totalement nue échoue sur son balcon, trempée, tremblante de froid, désespérée et sur le point de mourir. Tom la recueille chez lui et lorsqu’il lui demande qui elle est, elle lui répond qu’elle est l’héroïne de son bouquin. Il remarque alors qu’elle lui ressemble en tous points. Au fur et à mesure de leurs péripéties, Tom va tomber sous le charme de son héroïne.
Mon avis : C’est une histoire d’amour un peu irréelle qui nous fait rêver. Au travers de leurs aventures et leurs péripéties, Tom va réapprendre à vivre intensément et va se réveiller de sa léthargie pour se laisser charmer par cette étrange demoiselle qu’est son héroïne : une jeune fille spontanée et belle comme le jour, aux idées un peu folles. La plume de Musso est légère comme le vent et le roman se lit très vite.
6 # Les Liaisons dangereuses – Pierre Choderlos de Laclos
Le résumé : Le vicomte de Valmont et la marquise de Merteuil se livrent aux plus vils défis et à la décadence. Ils se racontent leurs exploits au moyen de lettres qu’ils s’écrivent régulièrement. Si la Comtesse use de manipulations perfides à l’encontre du sexe fort, le vicomte, ce Don Juan, s’évertue à déshonorer les femmes et à faire l’éducation sexuelle des jeunes vierges. Jusqu’au jour où le vicomte tombe amoureux de la très vertueuse Madame de Tourvel…
Mon avis : Ce roman épistolaire du 18ème siècle est toujours aussi passionnant à lire : entre les tromperies et intrigues amoureuses, le roman remet en question la place de la femme dans la société d’autrefois. Le roman a été interprété au cinéma dans les années 80 avec John Malkovich dans le rôle du Vicomte et Glenn Close dans le rôle de la Comtesse de Merteuil. Une version américaine plus moderne et récente a ensuite été tournée sous le titre « Sexe intentions ».
7 # La couleur des sentiments – Kathryn Stockett
Le résumé : Skeeter, jeune femme de blanche de 23 ans désire retrouver son ancienne bonne, Constantine, avec qui elle a passé les meilleurs moments de son enfance. C’est au cours de ses recherches qu’elle va faire la connaissance de deux bonnes noires, Aileen et Minny, qui vont l’aider à rédiger un bouquin sur le traitement des bonnes dans les familles blanches de la haute société. Elles vont oser dire tout haut ce qu’aucune bonne avant n’avait osé dénoncer : des conditions de vie misérables et dégradantes dans des familles de blancs, en apparence parfaites.
Mon avis : Le roman nous replonge dans une Amérique où la ségrégation sociale était encore très forte, au début du XXe siècle. Si l’histoire ne parle pas de relations amoureuses à proprement parlé, elle joue sur les sentiments et émotions de l’époque, elle touche des sujet sensibles avec une touche d’humour, tels que le racisme, la discrimination et l’intolérance.
8 # Si je reste – Gayle Forman
Le résumé : Mia est une jeune fille de 17 ans qui a tout pour être heureuse : des copines formidables, un copain parfait, des parents qui l’aiment énormément… Jusqu’au jour où sa vie bascule et qu’elle se retrouve dans le coma après un accident. Elle doit alors faire face à un choix crucial : vivre ou mourir. Elle va se remémorer les souvenirs de sa vie et découvrir que l’amour est une émotion puissante dans la vie, qui occulte tout le reste.
Mon avis : C’est un livre qui se lit facilement et qui s’interroge sur le sens de la vie. Celui-ci nous révèle notamment que l’amour que l’on porte à ses proches, ses amis et son âme-sœur est le plus grand trésor de l’existence. Ce livre est un véritable hymne à la vie et à l’amour qui fera revivre vos propres émotions, car au fil des pages on se faufile peu à peu dans la tête de la jeune fille.
9 # La pianiste – Elfriede Jelinek
Le résumé : Erika est professeure de musique au conservatoire de Vienne et vit encore chez sa mère, alors qu’elle a la quarantaine passée. Un peu perturbée psychologiquement, elle tente d’entreprendre une relation sadomasochiste avec son élève, le jeune homme Klemmer. Entre sa passion destructrice pour la musique et sa relation amour/haine avec sa mère, elle a bien des problèmes à s’épanouir en tant que femme.
Mon avis : Il s’agit d’un roman féministe qui décrit l’amour de manière très froide et mécanique, voir cruelle. L’homme est perçu comme un mécanicien qui retravaille et poli la « pièce défaillante » (la femme) de sa voiture. Ici pas de chichis et on ne fait pas dans le mélo. Petits cœurs sensibles s’abstenir donc ! Le style de l’écrivain est, par ailleurs, assez difficile d’accès et ses personnages, peu attachants, ne sont que des caricatures d’une société patriarcale dans laquelle la femme serait l’entière esclave et victime.
10 # D’acier – Silvia Avallone
Le résumé : C’est en Toscane, sous le règne de Berlusconi, que deux jeunes filles d’une beauté éclatante, Anna et Francesca, découvrent leur sexualité. L’amitié et l’amour que se portent la blonde et la brune les aidentà surmonter leurs difficultés familiales (père violent, mère absente… etc). En arrière-plan, nous découvrons une Italie rongée par la crise : le chômage, l’alcoolisme, les plages de détritus bordées par les vieux HLM en ruine. PuisFrancesca va avouer son amour pour Anna, ce qui va peu à peu détruire leur amitié.
mon avis : Les amours adolescentes sont un thème récurrents en ce moment et je pense notamment à la Bande Dessinée « Le bleu est une couleur chaude » de Julie Maroh – portée à l’écran cette année sous le titre « La vie d’Adèle ». Le bouquin met mal à l’aise, on y ressent l’impossibilité d’échapper à une crise sociale omniprésente, car malgré leurs rêves, les projets d’avenir des deux jeunes filles sont voués à l’échec.
