Vie de célibataire

Chronique d’une célibataire amochée…

Jeune, jolie et ambitieuse, elle a tout pour plaire et pourtant elle reste célibataire.Rêves et désillusions rythment sa vie de célibataire amochée.

Jeune, riche et jolie – voilà la recette miracle à laquelle on veut bien nous faire croire pour obtenir le grand amour. J’ai 29 ans, je suis cadre et plutôt pas mal (qu’on se le dise) et pourtant, j’ai beau chercher, je ne vois pas l’ombre d’un mercenaire de l’amour à ma porte. Timide ? Pas du tout. Trop rentre dedans ? Jamais. Généreuse ? À souhait. Sympa ? Il paraît. Si j’ai un problème – puisqu’il doit bien exister une raison à ce célibat tentaculaire – qu’on me dise lequel. 

« Je ne comprends vraiment pas pourquoi tu es seule !? » me rabâche chacune de mes fidèles amies, à chaque soirée entre nanas qui se font de plus en plus rares vu les projets de vie de chacune d’entre elles. Et moi dans tout ça ? Je reste seule avec moi-même : une véritable Bridget me direz-vous. Mes soirées en tête à tête avec mon soi me pèsent. Ça suffit ! Moi aussi je veux rencontrer l’amour de ma vie, avoir des paillettes dans les yeux, me sentir pousser des ailes, rougir en le voyant, voir la vie en rose bonbon et écœurer les autres avec mon histoire à l’eau de rose.

Jusque-là, rien n’y fait

J’ai prié (je vous jure), fouiné dans le répertoire de mon petit frère (honte à moi), ratiboisé le cercle d’amis de mes copines, checké mon univers professionnel : aucune piste à l’horizon ! Ô rage, Ô désespoir. Me voilà totalement enraciné dans cet affreux célibat. Suis-je trop complexe ? Est-ce si difficile de trouver quelqu’un qui convienne un minimum ? Pour tenter de m’en sortir, j’ai pourtant choisi de revoir mes critères à la baisse. Pilote – Non. Brun aux yeux verts – Oublions également. Artiste peintre – Non mais tu rêves ma fille. Collectionneur de pin’s (j’ai toujours eu un faible pour les… broches) – n’existe plus depuis la dernière guerre. Sportif de haut niveau – jamais de la vie. Je me suis mise d’accord sur un profil de base : Monsieur Toutlemonde, cheveux châtains (poivre et sel toléré), yeux de couleur commune, d’1m60 minimum (de préférence). Mais là-encore, pas l’ombre d’un Monsieur Durand, Dupond ou Dupont. Rien.

Cette terrible pression sociale

Le pire dans le célibat, c’est la pression sociale qu’il nous impose. Bientôt trentenaire, famille et amis s’inquiètent de plus en plus ardemment pour mon cas de vieille fille avant l’heure. « Alors toujours célibataire ? » « Tu nous le présentes quand ? ». Au quotidien je subis mon statut familial autant officiel qu’officieux de célibataire endurcie. Désormais, je dois aussi m’habituer à ce que mon entourage enfonce le clou jusqu’à ce que prince n’arrive. Malheureuse et totalement frustrée, je tente de profiter de mes derniers mois de jeunesse avant de franchir ledit cap de la trentaine. Pour éviter que je ne devienne la honte de la famille, mes proches tentent de me caser. Vous me croyez ou pas, j’ai eu le droit à l’organisation magistrale d’un dîner romantique en compagnie d’un cousin germain, très éloigné selon les dires de ma mère. J’en revenais pas qu’ils soient autant désespérés pour moi. Et puis parfois j’entends le « Tic, Tac, tic, tac » enrayé de mon horloge biologique qui se fait de plus en plus menaçante et qui me susurre à l’oreille : « bébé, bébé, bébé, bébé ».

J’ai trop rêvé au prince charmant

Depuis l’enfance, on nous impose un modèle préconstruit. Un papa, une maman, une maison, un toutou : « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». Qu’on se le dise, la vie n’a rien de ça. Mythes, légendes et autres contes de fée nous ont innocemment transporté dans un univers factice où l’amour tombe du ciel, comme par magie. Au fond de moi, je garde une lueur d’espoir de rencontrer un jour quelqu’un et de connaître – paf ! – le grand amour. Plus les années passent, plus je songe à mes amours de « jeunesse », ces amourettes insouciantes et ces brisements de cœurs innombrables.

Alternative suprême – les sites de rencontre !

À deux doigts de véritablement désespérer, je me suis résolue à écouter mes copines : « Inscris-toi sur Adopte ! » « Tu sais, j’ai une amie qui vient de se marier avec Nicolas, rencontré sur un site de rencontre sérieux. ». Samedi 9 Novembre – je me suis inscrite pour la première fois de ma triste existence sur un site de rencontre. Après moult hésitations, je me suis jetée à l’eau. Totalement désinformée, j’ai préféré consulter un comparateur de sites – je compare tout, tout le temps, donc je me suis dit pourquoi pas !?

Réaction n°1 – Il existe de ces trucs.
Réaction n°2 – Pfff, est-ce vraiment nécessaire ?
Réaction n°3 – Et puis mince, je n’ai rien à perdre.

Parmi nombre de sites, lequel choisir ? Meetic – trop classique. Amoureux – trop banal. MoipourToi – trop cheap ! À cet instant, mon cœur balance entre Tiilt et Meetserious. Ce dernier au descriptif alléchant et au design accueillant – tout est dans l’esthète – m’a séduite par son concept ultra original. En quelques clics, me voici conviée au restaurant pour un dîner romantique à six (trois nanas, trois mecs). Affaire à suivre donc !

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